Il y existe 3 composantes en TCC :
En abrégé on peut donc utiliser «TCC» ou «TCCE». En anglais on parle de "CBT" : Cognitive Behavioral Therapy.
Les TCC représentent une approche clinique particulière qui est une application de la psychologie scientifique à la psychothérapie.
Elles mettent l’accent sur la méthode expérimentale pour comprendre et modifier les comportements ainsi que les pensées et émotions qui y sont associées.
C'est le courant psychothérapeutique le mieux validé par la recherche. En effet il y a de nombreuses recherches contrôlées pour comprendre et modifier les troubles psychologiques du patient et les TCC sont donc continuement modifiées/améliorées en fonction des résultats de ces recherches.
Une méga-analyse en 2012 recense plus de 269 méta-analyses sur l'efficacité des TCCs !
Les TCC sont recommandées par la HAS pour de nombreux troubles tels que :
L'objectif de cette composante est de modifier les comportements observables (verbaux ou moteurs).
Elle repose sur le corpus théorique des modèles d’apprentissage :
La composante cognitive cible les erreurs dans la manière dont un individu traite l'information perçue. Il s'agit pour le thérapeute de rendre le patient conscient de l'aspect très subjectif de ce que les situations vécues suscitent en lui.
Pour ce faire, le thérapeute va apprendre au patient à repérer ce qu'il se dit dans différentes situations difficiles afin d'identifier le type d'erreurs qui contribuent à filtrer les éléments perçus. Le travail va porter sur le repérage des croyances profondes de l'individu sur lui, les autres et le monde.
Les premiers modèles cognitifs de traitement de l’information ont été élaborés par Aaron Beck à partir de 1959. C’est le pionnier des thérapies cognitives.
Les comportements, les pensées et les émotions sont en interaction constante. Les émotions qui traversent l'individu favorisent certaines réponses comportementales au détriment d'autres.
La composante émotionnelle est abordée par le biais d'un travail spécifique portant sur les capacités à repérer, tolérer les émotions difficiles. La capacité à identifier explicitement les émotions favorise quant à elle la possibilité de mettre en place des réponses stratégiques, c'est-à-dire des réponses comportementales plus fonctionnelles que les réponses automatiques.
Comportements : nos actions observables et conscientes ou nos évitements
Exemples:
Cognitions : pensées conscientes, volontaires ou involontaires
Voix intérieure et/ou images mentales
Exemples :
Les TCCE sont des thérapies d'interactions entre le demandeur et le thérapeute :
Ainsi le thérapeute peut s'adapter au mieux à votre demande, avec des objectifs concrets.
Elle est dite brève car elle dure en moyenne 15 séances (bien sûr cela dépend de vos difficultés, de votre rythme et de vos besoins).
Elle se base sur les recherches récentes en sciences sociales.
L'objectif final de la prise est charge est que vous possédiez une boîte à outils pour pouvoir gérer vos problématiques de manière autonome : cela renforce la confiance en soi, et prévient de la rechute.
Les TCCE peuvent convenir à de nombreuses difficultés, et à tous les âges.
Elle est en lien avec la thérapie ACT (acceptation et engagement envers ses valeurs) : c'est une thérapie qui favorise la pratique régulière de la pleine conscience (mindfulness), et certains grands principes tels que l'acceptation.
Les fonctions exécutives mettent au premier plan les habiletés métacognitives de haut niveau : l'être humain les utilise pour contrôler ses comportements et pour associer une expérience vécue à une action présente.
Les habiletés de fonctionnement comprennent :
La capacité exécutive de base que constitue le contrôle inhibiteur permet non seulement la suppression des pensées ou d’actions automatiques inappropriées, mais également de résister par exemple aux interférences d'information non pertinente à l’objectif recherché. Elle facilite aussi nombre de compétences sociales en régulant certaines réactions émotionnelles (comme crier « fermez là!» à ceux qui parlent devant vous au cinéma…).
Un objectif S.M.A.R.T. est Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste et Temporellement défini.
Spécifique : l'objectif doit être clair et spécifique. Par exemple : faire tel changement alimentaire, pratiquer telle activité physique, m'informer sur tel sujet…
Mesurable : les progrès doivent être mesurables objectivement et ainsi permettre d'évaluer les progrès réalisés et à réaliser.
Atteignable : essayer d'aller trop vite peut générer un trop grand stress, un sentiment d'incapacité et une procrastination ainsi qu'affecter négativement d'autres aspects de la vie et potentiellement conduire à l'échec.
Pour qu'un objectif soit atteignable, il faut souvent le diviser en plusieurs étapes et prendre le temps de réunir certaines conditions facilitantes telles que prévoir et organiser des alternatives.
Réaliste (mieux en anglais : « Relevant », c'est-à-dire pertinent) : si une résolution est prise pour de mauvaises raisons, ou si elle n'en vaut pas vraiment la peine, la motivation peut être éphémère contrairement à une résolution qui est le résultat d'un processus de réflexion sur ce qui est bon et prioritaire (valeurs) pour soi.
L'objectif doit être réaliste et pertinent selon les capacités, les ressources et le temps qui peuvent y être consacrés.
Temporellement défini : le calendrier d'atteinte de l'objectif doit aussi être réaliste. Cela signifie de prévoir suffisamment de temps pour accomplir les plus petits objectifs intermédiaires.
E pour Evaluer
La méthode SMARTER est donc l’évolution de la méthode SMART avec deux étapes supplémentaires. Vous devez être capable d’évaluer en cours de route si l’objectif est pertinent dans son entièreté. La situation des patients est susceptible d’évoluer au fil du temps, particulièrement dans le cas de pathologies neurodégénératives. L’objectif de départ doit donc être régulièrement ajusté. Évaluer est la meilleure façon d’éviter une perte de temps et d’énergie dans l’accompagnement thérapeutique.
R pour Réajuster
Dans la même logique, puisque l’objectif est susceptible d’évoluer avec la situation du patient, les modalités d’accompagnement peuvent également l’être. Si la capacité attentionnelle de la personne prise en soin diminue avec le temps, en raison d’une pathologie neurodégénérative par exemple, il sera peut-être préférable d’écourter les séances afin d’optimiser la qualité du suivi. Si ce réajustement n’est pas fait, le thérapeute risque de se retrouver à poursuivre des objectifs avec des méthodes caduc.
Pour prendre un autre exemple, il est possible que les modalités d’accompagnement ne permettent pas d’obtenir les évolutions visées. Il est alors nécessaire de réajuster celles-ci pour travailler avec le patient dans le sens de ses objectifs.
Ainsi, l'objectif, la motivation, le réalisme et le calendrier sont réévalués régulièrement afin d'apporter les modifications nécessaires.